Le Sanctuaire de Sainte Rosalie

La statue couchée, sous un baldaquin, de sainte Rosalie, caveau du roi Charles III de Bourbon drapée dans une mante d’argent doré, avec d’innombrables ex-voto qui l’entourent.

 

La vénération du peuple palermitain pour cette hiératique, solennelle figure de femme remonte au dix-septième siècle, lorsque le 15 juillet de 1625 un chasseur trouva fortuitement dans une anfractuosité du mont les ossement de la sainte. Sainte Rosalie naquit autour de 1132, du comte Sinibaldo della Quisquinia et de Marie Guiscarde, proche du roi Roger II. Introduite à la cour normande à l’âge de 18 ans, elle devient demoiselle de la reine Marguerite de Navarre et épouse Guillaume I. La ruine de sa famille fut la conséquence d’une conspiration contre le trône par la noblesse, à la tête de laquelle était l’Amiral Matteo Bonello seigneur de Caccamo, qui fut réprimée cruellement par le souverain après le meurtre de son ministre Maione de Bari, et auquel Sinibaldo, le père de Rosalie. Le comte fut tué et la famille privée de tous ses biens et Rosalie, une fois domptée la révolte en 1161, se consacre définitivement à Jésus en menant une vie d’ermite dans la grotte du Mont Pellegrino où elle meurt le 4 septembre 1166. En 1625 une pernicieuse épidémie frappe la ville de Palerme et les reliques retrouvées de la sainte sont portées en procession dans les rues de la ville, en obtenant ainsi l’immédiate cessation du fléau. Chaque année les Palermitains consacrent trois journées jusqu’au 15 juillet, au remerciement de la sainte pour le danger ainsi évité, en renouvelant la tradition de leur dévotion à sainte Rosalie, patronne vénérée.

La façade du XVII s. du Sanctuaire sis à 429 m sur les flancs de la montagne où s’ouvre la grotte dans laquelle sainte Rosalie vécut sa vie d’ermite.