HISTOIRE
La longue histoire de Pantelleria est marquée par sa position géographique directement liée à la mer. Le peuple des «sesi » s’installe approximativement en l'an 5000 av. J-C pour extraire et travailler l'obsidienne. Cette lave vitrifiée, brillante, noire et tranchante, est considérée comme de l'or à l'âge de la pierre. Des vestiges importants existent toujours dans la zone de Mursia : murs de fortifications, fondations d'anciennes maisons, et surtout monuments funéraires mégalithiques appelés «sesi ». A partir de l’an 700 av. J-C, les Phéniciens débarquent à Pantelleria. Ils la baptisent Yranim, et par la suite Cossyra. L'âge d'or de l'île commence : ce peuple industrieux cultive la vigne, érige des fortifications à San Marco, frappe des monnaies à l'effigie de la déesse Tanit, aménage des réservoirs d'eau, bâtisse un temple près du lac "Specchio di Venere », miroir de Vénus, et construit le premier port dont il reste quelques vestiges. Depuis les Romains en prennent possession. Ils restaurent toutes les fortifications de l'île. Au ….ème siècle, les Byzantins améliorent sensiblement les conditions de vie. Vers le VIIIème siècle, les Arabes s’installent pendant près de 500 ans. Leur culture exerce sur Pantelleria une influence si forte qu'elle est encore présente aujourd’hui. Ils la baptisent «bent el Rion », fille du vent. Ils édifient les «dammusi », maisons typiques construites en pierres de lave dont les murs, légèrement inclinés et très épais, supportent un toit en forme de coupole destiné à recueillir l'eau de pluie, conduite dans une petite citerne. Les Arabes perfectionnent la culture de la vigne, de l'olivier et du cotonnier. Ils bâtissent la ville fortifiée de Pantelleria, malheureusement presque totalement détruite pendant la deuxième guerre mondiale. Par ordre chronologique, Pantelleria est ensuite conquise par les Normands, les Souabes, les Angevins, les Aragonais et les Bourbons. En 1860, le Royaume d'Italie annexe l'île lui faisant désormais partager ses vicissitudes historiques. Curieusement, et malgré son histoire mouvementée, Pantelleria reste un paradis naturel, une île où le temps semble s’être arrêté. |
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A
NE PAS MANQUER Le parc naturel de la «montagna Grande » : le coeur vert de l'île, qui recèle 590 espèces botaniques endémiques aux noms souvent poétiques : Lymonium Cosyrese, Helichrysum Errerae, Matthiola Incana. Ce parc est aussi le seul lieu en Europe de nidification d’un petit oiseau aux couleurs vives, la Cinciarella Algerina. Du haut de la montagne, le coucher du soleil sur la mer est magnifique et par beau temps on arrive même à apercevoir les côtes africaines. Les Villages Ruraux : groupes de «dammusi » avec leurs «giardini », jardin, enclos faits de hauts murs servant à protéger du vent les citronniers ou orangers. On compte 11 villages répartis sur l'île ; ils portent encore des noms arabes tels que Khamma, Rekhale, Gadir, Bukkuram. Le lac «specchio di Venere » : ce bassin d'origine volcanique aux couleurs chatoyantes est alimenté par des sources thermales ; on peut y pratiquer du canoë et de la planche à voile, s’adonner à la fangothérapie et se dédier avec grand plaisir à l'observation ornithologique. Le maquis méditerranéen de Khagiar : constitué d'une ancienne coulée de lave longue de 3 kilomètres, il est couvert d'une végétation exubérante qui pousse à ras du sol (myrtes, baies arbutus, lentilles et bruyères) façonnées par le vent, prend des formes fantastiques. « Dietro l’Isola », derrière l’île : la partie sud de l'île où une pinède, prolongement de la forêt odoriférante de la «montagna Grande », défie la mer du haut de ses falaises impressionnantes. « Salto della Vecchia », saut de la Vieille : cet autre pic remarquable haut de 300 mètres surplombe majestueusement la mer ; sur ses parois, de nombreuses variétés d'oiseaux de mer construisent leurs nids. La «piana di Ghirlanda », la plaine de Ghirlande : cette plaine fertile, à l'abri des vents parce que dominée par d'anciens volcans, est considérée comme le jardin de Pantelleria. Dans un bosquet, une nécropole byzantine est sculptée dans la roche. Le paysage agraire typique : les innombrables murets de pierres délimitent des terrasses rendant cultivables les flancs des volcans. Les Caves : lieux de production des merveilleux vins typiques de Pantelleria, le "Moscato" et le "Passito". La Coopérative de câpres : les célèbres câpres y sont préparées. Le «bagno Asciutto » : littéralement, le bain sec, mais on est loin d’être sec après quelques minutes dans ce sauna naturel, belle grotte perdue dans un chaos de rochers que l'on peut atteindre par un sentier. Les plages : Cala Cinque Denti, Cala Gadir, Balata dei Turchi, Martingana, Karuscia, Campobello, Khattibuali, Cala del Bue Marino, Scauri, Sateria, Punta Fram, Suvaki, Mursia, Nicà, Cala Rotonda, Cala Levante et Cala Tramontana, l'incroyable Arche de l'Eléphant, monument naturel de l'île (la légende raconte que si l'eau vient à manquer, l'éléphant s’abreuvant dans la mer, la distribue sur l’île). A ne manquer : le tour de l’île en bateau permet de la découvrir sous un autre angle. Pendant toute la journée on admire les couleurs de la mer qui jouent toute la gamme des bleus et verts, les grottes marines, certaines aussi grandes que des cathédrales, et la remarquable vie sous-marine. |
GASTRONOMIE |
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